Archives

La section vicoise de la Société archéologique du Gers possède ses propres archives majoritairement liées à Vic-Fezensac et aux villages alentour. Vous trouverez en suivant ce lien le dernier inventaire de ces archives. Si vous y repérez un document qui vous intéresse et qui ne serait pas présent aux Archives départementales, vous pouvez nous contacter via la page dédiée. Vous trouverez enfin ci-dessous une brève présentation des fonds d'archives dont nous disposons.


Hommage à Zacharie Baqué

Zacharie Baqué

L'historien vicois le plus connu est bien sûr Zacharie Baqué. On trouve nombre de ses ouvrages dans ces archives.

Zacharie Baqué, né à Vic-Fezensac en 1880 était instituteur. En 1914, il est mobilisé et part au front. Il racontera les premières années de cette guerre dans un recueil de lettres adressées à sa famille, Journal d’un poilu, août 1914-décembre 1915. À la fin de la guerre, il redevient directeur d'école à Vic-Fezensac et le restera jusqu'à sa retraite.

En 1905, il rejoint la Société archéologique du Gers et y restera 45 ans, jusqu'à sa mort en 1950, alors qu'il en était un vice-président (depuis 1934). Pendant les vingt premières années, il se consacre presque exclusivement à des recherches sur sa cité natale, Vic-Fezensac, exposant ses résultats dans plusieurs ouvrages. Il élargira par la suite sa production en publiant de nombreuses études.



Fonds Louis Lagravère Fonds Paul Guin Fonds Francis Castex Fonds Eliane Beth

Louis Lagravère

Louis Lagravère

Louis Lagravère est né en 1932 dans une vieille famille vicoise de la rue du 11 novembre, rue qu'il n’a jamais quittée. Fils unique d’un artisan carrossier, il fait sa scolarité à Vic-Fezensac puis, baccalauréat en poche, il dépose en 1953 une demande d’intégration dans l’Éducation nationale. Après quelques années comme instituteur, il intègre à la rentrée 1961 le CEG de Vic où il enseigne le français et l’histoire-géographie. En 1968, le CEG est devenu CES et Louis décide, avec quelques camarades, d’aller s’asseoir sur les bancs de l’Université afin d’enrichir ses connaissances et de respirer le vent nouveau qui soufflait alors sur l’Éducation nationale. Il obtient une licence d’histoire-géographie et une maîtrise d’histoire en 1975. En 1976, il décide d’abandonner l’enseignement et est nommé sous-directeur au CES de Miélan puis au collège de Vic en 1977. Après quelques pérégrinations au fil des nominations, il rejoint le collège d’Éauze où il fera valoir ses droits à la retraite en septembre 1992. En 2009, la prestigieuse cravate de Commandeur des Palmes académiques lui est remise par André Daguin pour rendre hommage à une carrière exceptionnelle au service de l’Éducation nationale.

Passionné d’histoire et, en particulier, d’histoire locale, il a très vite tourné son énergie vers la concrétisation d’un rêve ancien : poursuivre l’œuvre du grand homme local, Zacharie Baqué, pour ressusciter et faire revivre toute l’histoire de notre cité, ignorée ou oubliée de beaucoup de Vicois. Il crée alors, avec une poignée d’amis, une section locale de la Société archéologique du Gers que d’autres, plus jeunes, rejoignent bientôt. Il organise les premières conférences qu'il anime lui-même avec son inimitable talent de conteur ou pour lesquelles il invite les érudits du département qui se sont intéressés à notre histoire locale. Francis Castex, Georges Courtès, Jacques Lapart, Gilbert Sourbadère, Fabien Colleoni, parmi d’autres, viennent faire partager leur savoir à un public de plus en plus nombreux, ravi, comme nous, de découvrir un riche passé dont les traces, hélas, ont peu à peu disparu.

Parallèlement à ces manifestations, il s'est efforcé de sauver et restaurer les archives anciennes de la mairie et de les classer de manière à permettre, à ceux qui le souhaitent, d’entreprendre, dans les meilleures conditions, un travail de mémoire ou une recherche historique. C’est ainsi qu’à côté d’une série de dossiers consacrés à tout ce qui touche à la vie d’une commune, on peut trouver à la mairie de Vic des archives complètes de l’état-civil des siècles passés, parfaitement classées et accessibles à tous.

Mais ce travail accompli ne comblait pas encore toutes ses attentes. Il manquait la consécration de toutes ces recherches et leur pérennisation sous la forme d’un ouvrage unique destiné à un public plus large et chargé, en ce début de siècle, de marquer un jalon dans l’histoire de la ville. C’est ainsi que dans les années 2000 il propose l’élaboration d’une nouvelle histoire de Vic, pour actualiser et compléter l’œuvre de Zacharie Baqué. La section locale a alors entrepris la réalisation de l’ouvrage Vic-Fezensac, des siècles d’histoire. Louis Lagravère est décédé en mars 2014, laissant son travail inachevé aux archives de la section locale. Les futurs chercheurs pourront ainsi les compléter.

Le fonds

Un inventaire non-exhaustif du fonds Louis Lagravère est disponible ici.

Fonds Paul Guin

Paul Guin est né à Vic-Fezensac en 1926. Sa famille maternelle, les Carsalade était une vieille famille vicoise de ferronniers d’Art, qui construisirent le kiosque à musique en 1908. Ce lieu, il l’occupa d'ailleurs de par ses activités musicales. Il fut très bon clarinettiste au sein de l’Harmonie vicoise et surtout au sein du célèbre groupe musical KANAR qu’il fonda en 1950. Sa passion pour la "belle musique" s'exerça plus tard à la présidence des Amis des Orgues, où il contribua à la restauration de l'instrument de l'église de Vic-Fezensac.

En 1943, Paul Guin rallie la résistance. Il commence par distribuer des tracts et intègre le Corps Franc Pommiès. Il est alors âgé d’à peine 18 ans. Après des sabotages locaux, il participe à la reconquête du Massif Central ce qui lui vaudra la Croix de guerre avec médaille d’argent. Une fois la guerre finie, après quelques mois d’occupation en Allemagne, il revient travailler comme électricien auprès de son père, puis plus tard deviendra un excellent technicien-réparateur TV. On lui doit aussi l’installation de la sirène au sommet du clocher de l’église en 1946.

Parallèlement à sa vie professionnelle, il s’investit pleinement dans de nombreuses associations vicoises : comité des fêtes, les sociétés musicales locales, les Amis des Orgues, la Bienfaisance, et la Société archéologique dont il restera, jusqu’à sa disparition en 2008, un membre fervent au caractère bien trempé.

Fonds Francis Castex

Francis Castex est né à Marambat en 1911 dans une famille de forgerons. Après des études au Lycée d'Auch puis à la Sorbonne, il devient professeur d'histoire et géographie à Gérardmer et à Bagnères où il participe à la Résistance. Après la guerre, il poursuit sa carrière comme Inspecteur de l'Enseignement Primaire à Dax, directeur d’École Normale, Inspecteur d'Académie. A sa retraite, il retrouve le sud-ouest (Dax) où il réside jusqu'à son décès en 2010. Ses mérites ont été reconnus par l'attribution de l'Ordre national du Mérite, de la Légion d'honneur et des Palmes académiques (commandeur).

Il n'a pas attendu la retraite pour publier des travaux historiques mais c'est avec elle qu'il y consacre tout son temps. Il effectue des recherches essentiellement tournées vers sa région natale dont il réserve les résultats au Bulletin de la SAG. Fin linguiste, Francis Castex s'intéresse beaucoup à la toponymie qu'il étudie de près. Il présente ainsi une vingtaine de contributions sur Marambat et sa seigneurie.

Fonds Eliane Beth

Eliane Beth est née à Vic-Fezensac en 1928 d'un père photographe et d'une mère épicière. En 1946, elle déménage à Toulon. Elle fait des études d’infirmière puis devient assistante sociale à La Samaritaine à Paris jusqu'à sa retraite. Victime d'un grave accident de voiture en 1986, elle reste physiquement fragilisée et se lance dans la généalogie, d'abord familiale, puis pour des amis et enfin comme bénévole aux Archives de la Marine de Toulon. Elle publiera d'ailleurs une étude sur le bagne de Toulon. Véritablement passionnée de généalogie, elle vient régulièrement à Vic-Fezensac et à Belmont où elle a des attaches familiales et des amis de jeunesse. Elle fait de plus des séjours réguliers à la Maison diocésaine d'Auch jusqu'en 2008 pour y classer les archives. Elle meurt à Toulon en 2014.